7 mai 2008
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Le temps avance jamais ne recule
Regarder en arrière sans cesse
N'a pas plus d'intérêt qu'être dans sa bulle
C'est oublier que le présent cesse
Avancer sans cesse pour ne pas mourir
A petit feu sans jamais rien connaître
Apprendre du passé, s'en nourrir
Pour que les maux ne se répètent
Je suis prise dans le tourbillon
D'un passé présent sans avenir
Dans lequel je suis un papillon
Bloqué dans un filet dont il ne peut s'enfuir
Pourtant accepter que les choses soient faites
C'est aussi accepter de vivre
S'élever vers une quiétude béate parfaite
Etat d'ivresse pour lequel on se livre
Regarder de l'avant, grandir
Manger, Aimer, s'adonner a la luxure
Pour vieillir puis mourir
Sans jamais ressentir l'usure
Sans connaître les regrets, les remords
Mordre, courir se sentir
Une fois la clepsydre vide c'est la mort
Faire ce qui nous plait, le dire
Fermer les yeux ressentir bout à bout
Les éléments qui nous entourent
Qui font de nous un tout
Passer les strates sans entourloupe
Profitons, rien n'est mal, rien n'est bon
Si ce n'est qu'être en accord avec soit
Dans des limites du respect des vivants
Caresser l'univers, ne pas en faire une loi
Regarder, toucher, inviter
Le temps d'une danse, tourner
Se laisser aller, se le répéter
Ne jamais s'arrêter
Réfléchir dans le mouvement
Voir c'est croire
Et croire c'est voir
S'ouvrir au monde rapidement
L'éphémère veut vivre tant sa vie
Est courte, se jette s'envole
Sans perdre son temps dans le vide
La vie n'est pas une geôle
Tout vibre en lui, explosion de sensation
Aimer la lumière mais aussi l'obscur
Aimer le sang, les songes sans aliénation
De la vie on ne peut en avoir cure
Tout jeter, se recréer ses propres lignes
De manière égoïste tout en partageant
Aimer douleur et mort comme le fruit de la vigne
Les boire potion qui n'a plus rien d'affligeant
Qu'est ce qui donne de la saveur
Sans son contraire, s'abandonner
Consciemment, suave dans le cœur
Le cri d'une âme libre pourrait sonner……