A quoi rêve ceux qui rêvent?

Que l'amour les relève…?

Des désirs qu'ils prélèvent …?

Que plus rien les endêve…

Que tout les élève…

Que rien ne s'achève!

Que l'autre parachève,

à bord d'un sacolève …

Plus de colère, plus de glaive,

plus besoin de trêve…

Juste deux êtres qui s'embrèvent,

Là bas sur la grève,

que le plaisir soulève,

la passion comme sève.

Voila le paradis perdu d'Eve,

visible quand la lune se lève…

Brève parascève

avant que la réalité les crève….

que la solitude les enlève

dont la réciprocité n'est que dans les yeux fermés

Emmène moi aux portes du Styx,

dans les territoires du silence,

réchauffer les pierres du royaume de Nyx,

en m'offrant une gothique danse

Au son des plaintes de Syrinx

perdu étourdi dans la transe

le cœur dévoré par les Sphinx

offre moi une gothique danse

Offrant mon corps, parfums d 'Onyx,

Nue sur le marbre, bataille des sens

Alors retentit le Carnyx

Point d orgue pour entrer en cadence

Telles les stries du sardonyx

Le roseau marque ta peau blanche

Ta chair brûlant tel un phénix

Tu pleures et rentre dans la danse

Je m abandonne aux crucifix

Une atmosphère de décadence

Des gémissements pas très prolixes

Ne niant plus cette dépendance 

Mes mains enserrant ton larynx

rendant le plaisir plus intense

Tel le joueur de phorminx

Je t'offre alors ma transcendance

 

Veule créature noie toi dans ta lie.

Tu n'es qu'une triste illusion.

Une coquille vide et impie,

une sorte d'aberration.

Tu as toujours été morte

te rêvant en vie.

Tu es restée à la porte

d'artificiels paradis...

Esprit rêvant de liberté,

enfermé dans un corps immonde

à la fierté désertée…

âme nauséabonde…

Tu n'as rien créé

pétrie dans ta dépression.

Tu n'as que rêvé

immergée dans tes obsessions

A quoi bon chercher un sens

là où il n'y en pas…

Crève de ta vie rance !

Vois ! il n'y a qu'un pas

Désespéramment incomplète,

tentant sans cesse de combler,

tu es obsolète

sans jamais avoir existé.

Disparais pour ne plus déranger,

incapable de savoir bien aimer.

Rien ne peut vraiment changer ...

cesse donc de t'acharner!

Il n'y a rien pour te rattraper

sombre idiote cherchant l’érudition.

Tu n'as que dérapé

pour te vautrer dans les désillusions

Tu te souhaitais courtisane ou reine

tu n'as su être que chienne.

Coule dans ta propre haine,

c'est la seule qui sera tienne!

Vomis donc toutes tes chimères,

tu n'as aucun talent.

Tu n'es même pas une mère ...

Cesse les faux semblant !

Il est peut être temps de partir

Il n'y a rien à espérer

plus le temps de s'appesantir

ou bien même de pleurer...

te rêvant Marilyn chaque nuit

morte, insaisissable et déboussolée

Dans l'ensemble, voila ce que je suis

inguérissable et tellement désolée

Eudoxie 

La bête s est immiscée dans son esprit.
Elle la possède faisant vibrer son corps.
Toutes détournées sont ses pensées.
Elle navigue entre désir et mort.

Elle supplie, se damnant pour quelques caresses.
Se lacher, crier pour libérer la bête.
Et, être le sacrifice pour de sombres messes.
Écarlate de theleme, officiant pour son maître,
Odieux Aleister, au centre du pentacle.
Elle appelle à l'abandon Charnel,
Adieux les bienséances, vive leur massacre,
Magie noire aux libertés mortelles.

Blanc est le vin de messe qui coule de ses rouges lèvres
Qu elle a cueilli du fruit d un langoureux baiser.
Elle s'enchaîne au désir, elle en crève.
Croiser son regard ,c est vouloir trépasser.

Son corps réclame que vous vous y glissez,
Pour y découvrir le plaisir humide des cavernes.
Le souffle chaud dans son dos dressé
Frisson et chaleur parcourant toutes ses veines.
Ses cheveux l entravant comme un animal en laisse,
Elle bat la cadence en une sensuelle danse.
Dans un va et vient qui vous met en détresse,
Avec le feu et l enfer en récompense.

Elle est votre obligée, esclave de ses envies.
Elle s empale, s enroule épousant vos envies.
Offrant à votre vue , les objets de vos plaisir;
Et sa bouche prête à vous dévorer, vous occire.

Attrapez la, et faites la souffrir,
En laissant couler de la cire,
Ou faire rougir sa peau, qu elle se damne,
La griffer comme pour pénétrer son âme,

Embrassez la et elle se perd s accrochant en pression,
En faisant de cet instant, un moment de passion,
Vous offrant par la même ce qu elle a de plus doux,
Son cri de jouissance, les yeux dans les yeux.
Voyage entre paradis et purgatoire de fous,
Ou vous semblez être son seul Dieu.

Aux premières heures de noirceurs,
j' arpente les allées 
de mon fardeau chargé.
Je suis le fossoyeur.

Seul dans le noir, je creuse
reflets de mes ténèbres,
miroir de mes peurs.
Cette matière grise, je creuse.

Mon travail, je dois accomplir.
Profonde doit être la demeure
pour y enterrer la rancœur.
Le salut de cette âme doit aboutir.

Dur est le labeur.
La colère, la folie, la peur
les souvenirs, la beauté, la joie
Mais finir ce travail, je dois.

Une fois en bas,
j y dépose ce poids;
un tendre regard 
pour la dernière fois.

Aux premières lueurs,
j' ai enfoui cette vie passée 
Plus de tristesse, plus de clarté…
Mais à chaque nuit son labeur.