Il est parfois troublant de ressentir autant de chose devant une œuvre et pourtant …

Voila comment en trois films d'un seul et même réalisateur je retrouvais les 3 sœurs de mon être…

• Pandora fut scotchée devant Antichrist (en 2008)
• Angèle fut bouleversée devant Mélancholia (en 2012)
• Et enfin Eudoxie quelque peu sans voix devant Nymphomaniac (vu avec du retard en 2020)

Il n'est pas anodin d'être secouer lorsque qu'à travers 3 œuvres, on se sente à ce point disséquée.

Pas tant que  ce qui soit raconté soit les/des faits, mais plutôt comment avec cette improbable facilité, il est allé chercher ce qui est souvent caché

Il a paru simple pour ce réalisateur de se promener aussi bien dans la mélancolie, la noirceur, la culpabilité et les fantasmes qui peuvent jalonner l'humain et plus particulièrement la femme.

On aime ou on déteste…mais ça ne peut être de l'indifférence et si c'est clamé en tant que tel

il s'agirait alors de déni parce que cela dérange. J'accorde, toutefois, qu'il peut s'agir d'incompréhension pour des esprits fermés qui diront avec un dédain prétentieux et une ironie idiote " pff c'est un film d'auteur". Cela dit j'exècre plus ceux qui feront semblant d'apprécier pour se dire intelligent alors qu'ils auront fermés les yeux la plupart du temps…

Bref…

A travers 3 simples films, on y retrouve toutes les souffrances infligées consciemment comme inconsciemment aux femmes. Le poids d'une culture tout comme celle de l'éducation. Seulement le glauque fait peur, lorsqu'on est pas à l'aise avec, parce qu'il nécessite du recul. Beaucoup voient dans ces œuvres une marque de misogynie que nenni bien au contraire…tout ceci est bien plus "metoo" que cela n'en parait mais lorsqu'on montre de manière explicite aussi bien les corps que les névroses alors on crie au malsain.   Alors oui, je suis névrosée et le revendique, et je m'étonne, ou pas vraiment avec lui, de voir qu'on est réussi à représenter bon nombre de mes pensées, mes fantasmes  contraire aux bienséances  (attention je ne parle pas forcement de sexe) et je me dis bordel, je suis pas toute seule.

Si lui représente ma condition et le monde tel qu'il est à travers mes yeux, et qu'il en fait un film, c'est que cette conception n'est pas unique, solitaire, ou superficielle bien au contraire. Et rien que pour cela, c'est une thérapie si tenté que la clairvoyance puisse être considérée dans notre société comme une maladie qui nuit gravement à l'ordre publique …